Rebondissement dans l’affaire de dopage Sinner : L’AMA fait appel et demande une suspension

L’affaire Jannik Sinner continue de faire couler beaucoup d’encre dans le monde du tennis. La récente intervention de l’Agence mondiale antidopage (AMA) relance les débats sur le dopage et la transparence dans ce sport de renom.

Appel de l’AMA dans l’affaire Jannik Sinner

Ce samedi, l’**Agence mondiale antidopage** (AMA) a annoncé qu’elle ferait **appel** dans l’**affaire de dopage** impliquant le tennisman italien Jannik Sinner. Ce dernier avait été testé **positif au clostébol** à deux reprises en mars dernier. Malgré sa victoire récente à l’US Open, il avait été blanchi par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (Itia).

L’AMA conteste la conclusion de l’Itia, estimant que la décision de ne pas reconnaître de faute ou de négligence de la part du joueur n’était pas correcte. Elle demande donc une **période de suspension d’un à deux ans** pour Sinner, précisant toutefois que les résultats obtenus depuis les tests positifs, y compris sa victoire à l’US Open, ne seraient pas annulés. L’affaire est actuellement en cours devant le **Tribunal arbitral du sport**, et l’AMA a indiqué qu’elle ne ferait pas d’autres commentaires pour le moment.

Réaction du joueur et détails des contrôles positifs

Jannik Sinner a exprimé sa déception suite à cette annonce, déclarant être à la fois surpris et attristé par cette situation. Les deux **contrôles positifs** auxquels le joueur a été soumis en mars 2024, l’un durant le tournoi d’Indian Wells et l’autre hors compétition avant le tournoi de Miami, ont révélé des traces infimes de clostébol, un anabolisant interdit.

Le joueur avait contesté les résultats, ce qui lui avait permis de réduire ses **suspensions automatiques**. Sinner a défendu sa cause en expliquant qu’il avait été **contaminé involontairement** par un membre de son staff qui avait utilisé un spray contenant du clostébol pour soigner une petite blessure.

Conséquences et changements au sein du staff

Suite à cette affaire, Sinner a perdu les **points ATP** et les gains du tournoi au cours duquel le contrôle positif a été effectué. Toutefois, il n’a pas perdu les titres obtenus. Avant l’US Open, il a pris des mesures drastiques en se séparant de son physiothérapeute Giacomo Naldi, supposé l’avoir contaminé involontairement, et de son préparateur physique Umberto Ferrara, qui avait fourni le spray incriminé.

Sinner a toujours affirmé suivre les règles antidopage scrupuleusement. “Je n’ai cessé de me rappeler que je n’avais vraiment rien fait de mal. Je respecte toujours les **règles de l’antidopage** et je les respecterai toujours”, a-t-il déclaré.

Réactions de la communauté tennistique

Plusieurs joueurs ont exprimé leur **désaccord** quant au traitement de cette affaire. Nick Kyrgios et Lucas Pouille, entre autres, ont publiquement critiqué les décisions prises. “Je pense à des joueurs comme Mikael Ymer, qui a été banni quasiment deux ans pour trois no show alors qu’il n’a jamais été pris pour quelconque substance”, a regretté Lucas Pouille.

Un précédent controversé

Cette affaire rappelle celle du compatriote de Sinner, Marco Bortolotti, testé positif au clostébol lors du tournoi ATP Challenger de Lisbonne en octobre 2023. Bortolotti avait, lui aussi, établi la **contamination involontaire** et avait uniquement perdu les résultats obtenus lors de cette compétition, sans purger de suspension.

Le déroulement de l’appel de l’AMA et les futures décisions du Tribunal arbitral du sport pourraient bien marquer une nouvelle étape dans la gestion des affaires de dopage dans le tennis mondial.

Source : www.leparisien.fr