Les débuts difficiles de Federer contre Nadal: Miami 2004
Les moments marquants de la carrière de Rafael Nadal
Dans cette première partie, les matches classés de la 30e à la 26e place. La suite du classement sera à découvrir au fur et à mesure de la semaine.
26. Le début des malheurs de Federer
Le tout premier des 40 duels entre Roger Federer et Rafael Nadal. Et le premier signe des difficultés du Suisse contre son jeune rival, qui allait tenir une place si importante dans sa carrière, pour le meilleur et, souvent, le concernant, pour le pire. L’Espagnol, 17 ans, est en train de grimper dans la hiérarchie. Installé dans le Top 50, finaliste à Auckland pour la première fois sur le circuit en janvier 2004, il est toutefois encore un petit poucet contre Roger Federer, fraichement auréolé de son arrivée à la place de numéro un mondial.
Pourtant, sous le soleil floridien, c’est lui qui dicte le jeu. Son agressivité, son envie, son audace, il impose tout cela à un Federer dont les problèmes tactiques surgissent déjà contre l’ado de Manacor. 6-3, 6-3 en une heure et dix minutes. Ce sera une des victoires le plus expéditives de sa carrière contre Federer. A l’époque, pour tout le monde, c’est une gigantesque sensation. Tout le monde comprendra très vite que ce n’était en réalité pas une surprise…
27. Miracle à Londres
Le Masters n’a jamais été le truc de Rafael Nadal. C’est LE grand tournoi qui aura jusqu’au bout manqué à son palmarès. Ses satisfactions y ont été rares. En 2019, un peu plus de deux mois après une gigantesque finale à l’US Open, il retrouve Daniil Medvedev. Les héros sont fatigués et à la peine dans ces ATP Finals. Mais ce match va quand même trouver le moyen de sortir de l’ordinaire, pas tant par sa qualité absolue que par son scénario. Mené 5-1 dans le dernier set, Nadal semble vraiment au bord de la rupture. Il sauve tant bien que mal sa mise en jeu, serre le poing en revenant sur sa chaise et, malgré les deux breaks de retard, il est encore là. Parfois, il n’en faut pas plus pour rentrer dans la tête de son adversaire. Medvedev va alors, comme cela lui arrive parfois, dégoupiller. Quand il reprend ses esprits, dans le tie-break décisif, il est trop tard. La bête Nadal est réveillée.
28. Interminable et improbable
Peut-être le match le plus surréaliste de toute la carrière du champion espagnol. Un simple 16e de finale débuté le samedi après-midi sur le gazon anglais (en réalité, seulement l’échauffement, avant le déluge, le match ne débutera vraiment que le lundi), qui s’achèvera… le mercredi suivant, jour habituel de la fin des quarts de finale. Un combat intense, parfois épique et une victoire en cinq sets pour Nadal contre Robin Söderling.
Mais c’est bien le fait que ce match se soit étiré sur plusieurs jours, à cause de la météo épouvantable, qui a donné tout son sel à ce duel. Enfin, pas seulement. C’est aussi la tension entre les deux hommes qui est restée inoubliable. Söderling, qui a sauvé une balle de match dans le troisième set, va ensuite se mettre à imiter son prestigieux adversaire. Le public va en rire. Pas Nadal. Il n’a que peu goûté cette attitude, pas plus que le refus du Suédois de lui dire bonjour à chaque fois que les deux hommes se sont croisés dans le vestiaire au fil des jours. “Même quand je lui répétais plusieurs fois ‘bonjour’, il n’a jamais répondu. Ce n’est pas correct”, râle Rafa. Ce n’est que le début de leur histoire commune. D’autres épisodes suivront. A Roland-Garros, notamment…
29. Contre l’idole et futur coach
Mai 2003. Rafael n’a pas encore fêté ses 17 ans. C’est un gamin et il a la tête enfantine de son âge, la mèche rebelle dépassant de façon anarchique du bandeau qui cercle son front. Il n’a pas non plus les bras encore surdéveloppés, notamment ce biceps gauche qui fera frémir tous ses adversaires. Son jeu n’est encore qu’embryonnaire. Pourtant, tout le monde pressent déjà tout ce qu’il peut avoir de spécial.
Face à lui, sur la terre battue allemande, Carlos Moya, alors numéro 4 mondial. Il est l’idole du jeune Nadal. Un jour, il en deviendra l’entraîneur. Spécial, il faut l’être pour affronter celui que l’on admire le plus au monde dans un tournoi aussi important et parvenir à lui coller deux sets. Sur la balle de match, la réaction de Nadal est touchante. Il ne manifeste aucune joie, ne lève pas les bras et, au filet, il est manifestement gêné, à deux doigts de s’excuser d’avoir gagné.
30. La 1000e
Vous avez oublié ce match ? Personne ne vous en voudra. Ce Masters 1000 de Paris Bercy est le plus triste de l’histoire, disputé totalement à huis clos, Covid-19 oblige. Pour son entrée en lice au 2e tour, Rafael Nadal affronte son camarade Feliciano Lopez. Le Majorquin vient de triompher à Roland-Garros mais à Bercy, tout est toujours plus compliqué pour lui.
Il s’impose en galérant de bout en bout, mais si cette victoire reste marquante, c’est parce qu’il s’agit de la 1000e de sa glorieuse carrière. Il n’est alors que le quatrième joueur de l’histoire à atteindre ce total à quatre chiffres, après Jimmy Connors, Ivan Lendl et, bien sûr, Roger Federer. Cela méritait bien d’ouvrir ce classement.
Source : www.eurosport.fr
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