Jannik Sinner blanchi après dopage à une semaine de l’US Open, mais affaire non terminée
Le tennis mondial est secoué par une affaire de dopage concernant le numéro un Jannik Sinner. À l’approche de l’US Open, les répercussions pourraient être significatives tant pour le joueur que pour l’image du sport.
Le contexte du contrôle antidopage
En mars 2024, Jannik Sinner a subi deux contrôles antidopage positifs à quelques jours d’intervalle. Le premier a eu lieu le 10 mars durant le tournoi d’Indian Wells et le second le 18 mars hors compétition, juste avant le tournoi de Miami.
Les tests avaient révélé des traces infimes de clostébol dans ses urines, une substance classée parmi les stéroïdes anabolisants androgènes par l’Agence mondiale antidopage (AMA).
L’explication de Sinner et les répercussions
Sinner s’est défendu en mentionnant une contamination involontaire causée par un membre de son staff. Selon lui, ce dernier aurait appliqué un spray contenant du clostébol pour soigner une blessure.
L’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA) a accepté cette explication, révélant publiquement l’affaire pour la première fois. Cette décision a permis à Sinner de réduire ses suspensions automatiques à quelques jours en avril.
La réaction des autorités antidopage
L’AMA a annoncé qu’elle se réserve le droit de faire appel de la décision auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). L’agence antidopage italienne (NADO) peut également contester le verdict pour tenter d’obtenir une suspension plus longue pour le joueur de 23 ans.
Qu’est-ce que le clostébol ?
Classé parmi les “stéroïdes anabolisants androgènes”, le clostébol est un dérivé de la testostérone capable de stimuler la croissance musculaire. Sa présence dans l’organisme, même en petites quantités, rend un test antidopage positif.
Les sanctions potentielles
Dans le cas de Sinner, trois scénarios sont possibles : une suspension de quatre ans (par défaut en cas de violation des règles), deux ans s’il prouve que la prise n’était pas intentionnelle, ou aucune suspension s’il prouve qu’il n’a commis aucune “faute ou négligence”.
Cas comparables
Marco Bortolotti, également Italien, a vécu une situation similaire en 2023. Testé positif au clostébol, il a seulement perdu les résultats obtenus lors du tournoi concerné sans purger de suspension. Une étude en 2020 notait une augmentation des détections de clostébol, notamment en Italie où le produit est disponible comme crème cicatrisante sous le nom de Trofodermin.
Impact sur l’image de Sinner
Sinner, habituellement sobre et appliqué, voit son image entachée par cette affaire. Des joueurs comme Lucas Pouille et Nick Kyrgios ont critiqué Sinner publiquement. Toutefois, son compatriote Nicola Pietrangeli l’a soutenu, affirmant croire en son innocence.
De cette affaire, il ressort que le haut niveau du tennis est confronté à des défis de taille concernant le dopage. Les prochains développements juridiques et les réponses institutionnelles seront déterminants pour l’avenir de Sinner et de la transparence dans le tennis.
Source : www.midilibre.fr
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