Jannik Sinner face à une suspension possible de deux ans après appel de l’Agence mondiale antidopage

Les fans de tennis sont sur le qui-vive suite à l’appel interjeté par l’Agence mondiale antidopage (AMA) concernant Jannik Sinner. Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) se trouve désormais au cœur d’une affaire qui pourrait bouleverser la hiérarchie actuelle du tennis mondial. Cet article analyse en détail cette affaire complexe.

L’affaire Jannik Sinner : une situation complexe

Après avoir été initialement blanchi par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (Itia) suite à des tests antidopage positifs au clostébol, Jannik Sinner se retrouve à nouveau au centre d’une controverse. Le **Tribunal Arbitral du Sport (TAS)** est désormais chargé de trancher dans ce dossier impliquant le lauréat de l’Open d’Australie et de l’US Open.

Jannik Sinner a exprimé sa **déception** et sa **surprise** face à cet appel, peu après sa victoire sur le Russe Roman Safiullin en 8e de finale du tournoi de Pékin. « Il y a eu trois audiences et les trois se sont terminées très positivement pour moi », a-t-il déclaré à la presse. En première instance, un tribunal indépendant avait conclu que le joueur italien de 23 ans n’avait commis « aucune faute ou négligence », une décision que l’AMA juge « pas correcte au regard des règles applicables ».

L’AMA demande une suspension

Pour l’AMA, la conclusion tirée par le tribunal indépendant est inacceptable. L’**Agence mondiale antidopage** demande ainsi une période de suspension pouvant aller d’un à deux ans pour Jannik Sinner. Celui-ci avait déjà été pénalisé par le retrait de ses points ATP et des gains obtenus lors du Masters 1000 d’Indian Wells, tournoi durant lequel il avait été contrôlé positif.

En mars 2024, en pleine ascension après avoir remporté son premier titre majeur à Melbourne, Sinner avait subi deux contrôles antidopage positifs à huit jours d’intervalle : le 10 mars durant le tournoi d’Indian Wells et le 18 mars hors compétition, juste avant le tournoi de Miami. Des **quantités infimes de clostébol** avaient été retrouvées dans ses urines lors de ces contrôles.

Défense et contamination involontaire

Pour sa défense, l’**Italien** avait expliqué avoir subi une « contamination par un membre de son staff, qui avait appliqué sur sa propre main un spray en vente libre contenant du clostébol pour soigner une petite blessure ». L’agence Itia avait accepté cette explication et l’avait officiellement blanchi fin août.

Réactions et séquelles

Cette affaire n’a pas manqué de susciter des **réactions négatives** dans le milieu du tennis. Certains joueurs, dont Nick Kyrgios et Lucas Pouille, avaient exprimé leur mécontentement face à la décision de l’Itia de blanchir Sinner. Avant l’US Open, Sinner avait pris des mesures drastiques en se séparant de son physiothérapeute Giacomo Naldi, supposé l’avoir involontairement contaminé, et de son préparateur physique Umberto Ferrara, qui avait fourni à Naldi le spray incriminé.

Cette situation rappelle celle de son compatriote Marco Bortolotti, également testé positif au clostébol et ayant lui aussi établi la « contamination involontaire ». Cependant, Bortolotti n’avait perdu que les résultats obtenus lors de la compétition concernée sans purger de suspension.

🚨💣 𝗕𝗥𝗘𝗔𝗞𝗜𝗡𝗚 ! L’**Agence mondiale antidopage** fait appel dans l’affaire Jannik Sinner et requiert une suspension entre un et deux ans. 💥🇮🇹L’AMA estime que la conclusion selon laquelle il n’y a pas eu « faute ou négligence » n’est pas correcte au regard des règles. pic.twitter.com/GIegqdKbpI — Univers Tennis 🎾 (@UniversTennis) September 28, 2024

En conclusion, l’affaire Jannik Sinner est loin d’être résolue. Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) devra trancher sur ce dossier épineux et déterminer si le joueur italien purgera une suspension. Cette décision pourrait avoir des répercussions majeures sur le tennis mondial.

Source : www.sudouest.fr