Les stars du tennis en révolte face à un calendrier surchargé et épuisant
Le **calendrier du tennis professionnel** fait l’objet de débats intenses parmi les joueurs et dirigeants. Alors que la liste des tournois ne cesse de s’allonger, certains s’inquiètent des répercussions sur la santé et la carrière des sportifs. Mais comment faire face à cette multitude de compétitions sans compromettre l’intégrité physique et la compétitivité des athlètes ? Découvrons les enjeux auxquels sont confrontés les stars et les solutions possibles.
La surcharge du calendrier tennistique
Le calendrier tennistique actuel est particulièrement exigeant, notamment pour les joueurs faisant partie du **top 30 mondial**. Avec des compétitions telles que les 4 Grands Chelems, 8 des 9 **Masters 1000**, 2 ou 3 **ATP 500** et 1 ou 2 **ATP 250** obligatoires, le programme est déjà bien rempli. Cette situation pourrait encore s’aggraver dans les années à venir.
En septembre, **Carlos Alcaraz** a mis en lumière ces préoccupations en déclarant que ces nombreux tournois pourraient à terme “nous tuer”. Les nouvelles réformes autour des **Masters 1000**, qui s’étalent désormais sur douze jours, accentuent cette surcharge. Ce nombre passera à sept Masters 1 000 prolongés en 2025 avec l’ajout du Canada et de Cincinnati.
L’impact sur les joueurs
Le joueur allemand **Alexander Zverev** a exprimé son mécontentement concernant cet emploi du temps intensif. Selon lui, jouer quasiment sans interruption de décembre à novembre est épuisant. Les amendements financiers pour ne pas participer à certains tournois obligatoires amplifient l’absence de contrôle des joueurs sur leur propre calendrier.
Zverev souligne que pour viser le statut de numéro 1 mondial, il est impératif de participer à un maximum de compétitions, mettant en avant la pression que cela engendre. Le cadet du tennis professionnel a déjà effectué pas moins de 90 rencontres cette saison. À cela s’ajoutent les voyages incessants qui l’ont conduit à parcourir plus de 120 000 kilomètres à travers le globe.
Une alternative pour les joueurs des Challengers
Pour ceux évoluant sur le circuit des **Challengers**, la pression et les exigences diffèrent. L’exemple de Raphaël Collignon, qui a gravi les échelons de la 353e à la 121e place mondiale sans quitter le continent européen (à deux exceptions près), démontre qu’une progression significative est possible sans un calendrier épuisant.
Les coûts financiers pour les joueurs de ce niveau incitent également à restreindre les déplacements internationaux. Avec des gains bruts de 90 000 dollars en 2024, il est en effet difficile d’envisager de jouer à travers le monde tout en finançant un coach ou kiné.
La perspective de l’ATP
Le président de l’ATP, **Andrea Gaudenzi**, a reconnu que l’intersaison est trop courte. Après le Masters, les joueurs se positionnent souvent pour la phase finale de la Coupe Davis, rendant difficile la mise en place d’une intersaison suffisante pour la récupération et l’entraînement des sportifs.
Gaudenzi pointe également le choix de certains joueurs d’accumuler les exhibitions en dehors du circuit, compromettant ainsi leur temps de repos. Selon lui, une meilleure gestion du calendrier et des engagements externes pourrait améliorer la situation.
Quelle préparation optimale pour les joueurs ?
Il devient évident que trouver un **équilibre** entre compétitions, repos et préparation est crucial pour maintenir la forme physique et mentale des joueurs. Alors que le débat continue, il sera essentiel de naviguer avec précaution entre les exigences commerciales du sport et la préservation des athlètes pour leur permettre d’exceller sur le long terme.
Source : www.dhnet.be
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